Costume bien taillé, regard assuré, Mihai Puskas a su éblouir les membres du jury de la précédente édition du BWS par son talent oratoire et sa maîtrise du volet juridique. L’étudiant est aussi bon sur les bancs du Parlement européen qu’en coulisses à préparer les détails. Incarnant l’eurodéputée Petra De Sutter (Présidente de la Commission IMCO) il a d’ailleurs été récompensé par un prix spécial du jury* pour sa performance. Parti depuis conquérir le Collège de Bruges, l’ambitieux jeune homme revient sur son expérience.
Roumanie, France, Belgique : le parcours d’un “pur produit de la construction européenne”
Enthousiaste et déterminé, le juriste se définit comme un “pur produit pur de la construction européenne, des avantages et opportunités qu’elle offre”. “Même si cela peut paraître bien poétique” son parcours européen le confirme. Né en Roumanie, le jeune Mihai commence à apprendre le français dès ses 10 ans, à la fois à l’école et dans des cours privés. Tombé amoureux de cette langue, “la plus belle du monde”, il est déterminé à la parler couramment. À la sortie du lycée, assuré d’un très bon niveau, il rejoint la faculté de droit d’Aix-en-Provence pour sa première année d’études universitaires. Il suivra au sein de la même maison son Master 1 en “Droit International et Européen” ainsi que son Master 2 “Droit Européen”, terminé en juin dernier. En septembre, le brillant Mihai a pris un nouveau cap. Il étudie désormais au prestigieux Collège d’Europe de Bruges au sein de Master (LLM) en droit de l’Union Européenne (UE). « Ambitieux et capable de faire tous les efforts pour atteindre mes buts”, Mihai a un objectif précis en tête : dédier sa carrière la sphère institutionnelle européenne “en rejoignant la Cour de Justice européen, au sein du cabinet de l’Avocat Général ou éventuellement le service juridique de la Commission Européenne”. Ce passionné du juridique estime qu’au vu de son parcours, il est de sa “responsabilité de travailler et de contribuer à la consolidation du projet européen”. Très attaché à Aix, sa faculté de droit “qui est l’une des plus prestigieuses” et son école de pensée juridique, il est fier du parcours qu’il a accompli jusqu’ici. D’ailleurs, la France qui l’a formée au droit, il l’aime autant que ses belles lettres. Il espère obtenir un jour la nationalité française.
“Défendre des positions qui ne sont pas les nôtres encourage la réflexion et la créativité”
Le BWS, Mihai le découvre l’an passé “par la force des choses”. Le jeu fait en effet partie du programme de son Master 2 suivi à la faculté de droit d’Aix-Marseille, co-organisatrice et fondatrice de ce dernier. Il se lance avec entrain dans l’aventure. Et à la découverte de son rôle, l’étudiant se plonge dans l’univers du personnage qu’il incarne. “C’est un exercice intellectuel qui demande évidemment un travail de recherche sur la personne, sur ses ambitions, ses positions et ses habitudes” confie l’intéressé. Ce regard d’ensemble lui permet de comprendre comment respecter ses inclinaisons. “Le fait de défendre des positions qui ne sont pas les nôtres encourage la réflexion et la créativité” ajoute-t-il. Le réalisme du jeu le surprend dès le début de l’aventure. “J’avais vraiment l’impression de « goûter » un peu de ce qu’être parlementaire européen implique” commente-t-il. Acteur législatif dévoué et fin stratège, il est marqué par la plénière du Parlement : « c’était l’aboutissement de nombreuses nuits blanches, de beaucoup d’efforts et de sacrifices”. Aujourd’hui il garde un souvenir “convivial” de cette expérience partagée entre les étudiants de la faculté de droit et de l’IEP d’Aix. L’immersion pratique du BWS, à la fois “stressante, intense, stimulante et enrichissante”, lui a appris beaucoup. En effet, travailler sous pression, prendre en compte et coordonner les avis et les intérêts de chacun, n’est pas une mince affaire. Mais le joueur note durant l’expérience “le professionnalisme de tous, tant au niveau de l’organisation et de l’attention donnée aux détails”.
Pour cette nouvelle édition, il conseille aux joueurs de bien préparer leur stratégie et d’approfondir la phase théorique, “ce qui facilite beaucoup le travail et peut assurer un très bon résultat”. Mihai insiste aussi : le BWS est une occasion à saisir “pour rencontrer les membres du jury et coachs, de grandes personnalités européennes”. Une chose est sûre, la bulle européenne fictive comme réelle n’a pas fini d’entendre parler de l’ambitieux et brillant Mihai Puskas.
Marie Pouzadoux (équipe de coordination)
*Aux côtés de Valentine Barelier pour le Parlement et Orlane Janvier pour la présidence du Conseil.