Jovial et enthousiaste, Arnaud Van Waeyenberge est le tintin europhile de l’aventure BWS. Ancien avocat d’affaires, puis chercheur et professeur, son franc parler et sa rigueur ont marqué les éditions précédentes. De retour pour la troisième édition, l’efficace enseignant partage ses vues sur le jeu.
Excellence universitaire
Comme nombre de ses collègues jurés, Arnaud Van Waeyenberge a “toujours été poussé par l’envie d’enseigner”. Toutefois, avant de mettre un pied dans le monde académique, le Belge effectue un master en droit à Louvain, un master en philosophie du droit à l’Académie Européenne du Droit suivi d’un master en droit de l’Union européenne au Collège d’Europe. Excellence universitaire oblige, il est aussi titulaire d’un doctorat en sciences juridique, effectué à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Pour son travail, il a été récompensé du Prix Seghers, un prix littéraire international. N’oubliant pas sa volonté d’enseigner un jour, il poursuit d’abord sa carrière comme avocat d’affaires puis pénaliste, au barreau de Bruxelles et référendaire à la CJUE. Ses expériences bruxelloises l’ont conduit à acquérir une grande expertise du droit de l’Union européenne, qu’il enseigne désormais à HEC Paris et à l’Université Libre de Bruxelles ainsi qu’au Collège d’Europe à Bruges comme professeur invité. Convaincu de la nécessité “d’apprendre plus et mieux l’Europe” aux étudiants des formations en droit et en Sciences Politiques, son engagement au sein du BWS est pour lui une évidence.
Vallée de Dana et plénière du Parlement
Son histoire avec le jeu commence lors d’un dîner avec Rostane Mehdi, directeur de Sciences Po Aix et président du jury. “Lui et moi donnons cours aux mêmes périodes au Collège d’Europe. Lorsqu’il m’a parlé du BWS et m’a proposé de rejoindre le jury, j’ai directement accepté, vu la manière impressionnante dont cette simulation a été conçue” se remémore-t-il, enthousiaste. Autant impressionné par la “qualité des débats” durant la séance plénière du Parlement, que par la capacité des étudiants à “chanter en chœur la vallée de Dana dans l’auditoire lors de la cérémonie de remise des prix”, l’ancien avocat est un adepte du jeu. Pragmatique pourtant, il est aussi plaisantin que vigilant. Et pour cause, il est très attentif à la rigueur des propos tenus à la fois sur la plateforme qu’en plénière. Le jeu doit, selon lui, être l’occasion pour les élèves de “développer motivation et responsabilités” quand il s’agit de l’Europe. Cette année encore, il juge la thématique choisie “plus que pertinente pour un jeu comme le BWS, car elle traite d’un problème à cheval sur plusieurs niveaux de pouvoirs” informe-t-il. Enfin, conscient des difficultés que pose la crise pour l’organisation d’une telle simulation, il rappelle l’importance de “garder l’attractivité” du jeu malgré le “contexte numérique dans lequel la situation sanitaire le plonge”.
Elhia Pascal-Heilmann